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lemchahbi

vendredi, août 21, 2015

لمشاهب في افتتاح الملتقى الدولي الثامن لمجموعات الديوان الموسيقية


Le groupe marocain Lemchaheb en ouverture
8e rencontre international des groupes de musique diwan

Des pointures mondiales de la world music, de la musique gnawa et de jazz auront rendez vous avec la jeune scène algérienne de diwan à la faveur du 8e Festival international de musique diwan prévu à Alger du 22 au 27 août. Des formations musicales venues du Maroc, de France, des Etats-Unis, du Cameroun et du Mali se partageront la scène avec les quatre lauréats du festival national de musique diwan tenu en juin dernier à Bechar.
Des pointures mondiales de la world music, de la musique gnawa et de jazz auront rendez vous avec la jeune scène algérienne de diwan à la faveur du 8e Festival international de musique diwan prévu à Alger du 22 au 27 août. Des formations musicales venues du Maroc, de France, des Etats-Unis, du Cameroun et du Mali se partageront la scène avec les quatre lauréats du festival national de musique diwan tenu en juin dernier à Bechar.
Le festival accueillera en ouverture le groupe marocain mythique des années 1970 "Lemchaheb", qui connaissent un très grand succès en Algérie et qui devront assurer la première soirée de l'évènement avec les jeunes de "Diwane Gnawa El Kandoussi", premier Prix à Bechar. Un des plus grand mâalmine et le plus en vue de la scène gnawi marocaine, Hamid El Kasri, sera accompagné lors de ce festival, auquel il a déjà pris part, par un des batteurs algériens de référence et habitué de la fusion musicale, Karim Ziad.
Le griot malien Bassekou Kouyaté et son orchestre de musique contemporaine "N'goni Ba" jouant d'instruments exclusivement traditionnels est également au programme de cette édition, en plus de Bania, un groupe franco- algérien d'inspiration diwan . Le projet musical "Malted Milk & Toni Green" réunissant la chanteuse américain de la soul music, Toni Green, et le guitariste français Arnaud Fradin et son band fera une halte à Alger lors de ce festival tout comme le chanteur et bassiste camerounais de jazz de renommé mondiale Richard Bona qui assurera la clôture de l'évènement.
Ces figures du jazz et du rhythm & blues se partageront la scène avec des troupes algériennes comme "Lemma Becharia" ou les "Ifrikya Spirit". La scène du théâtre accueillera également les troupes "Diwan Ouled Sidi Blel" de Tindouf, "El Mechâal" d'Adrar et "Diwan El Bahia" d'Oran toutes primées lors du dernier festival national de diwan. Le prix du ticket d'accès a été fixé à 500 DA et 700 pour le spectacle de la soirée de clôture.
Le festival accueillera en ouverture le groupe marocain mythique des années 1970 "Lemchaheb", qui connaissent un très grand succès en Algérie et qui devront assurer la première soirée de l'évènement avec les jeunes de "Diwane Gnawa El Kandoussi", premier Prix à Bechar. Un des plus grand mâalmine et le plus en vue de la scène gnawi marocaine, Hamid El Kasri, sera accompagné lors de ce festival, auquel il a déjà pris part, par un des batteurs algériens de référence et habitué de la fusion musicale, Karim Ziad.
Le griot malien Bassekou Kouyaté et son orchestre de musique contemporaine "N'goni Ba" jouant d'instruments exclusivement traditionnels est également au programme de cette édition, en plus de Bania, un groupe franco- algérien d'inspiration diwan . Le projet musical "Malted Milk & Toni Green" réunissant la chanteuse américain de la soul music, Toni Green, et le guitariste français Arnaud Fradin et son band fera une halte à Alger lors de ce festival tout comme le chanteur et bassiste camerounais de jazz de renommé mondiale Richard Bona qui assurera la clôture de l'évènement.
Ces figures du jazz et du rhythm & blues se partageront la scène avec des troupes algériennes comme "Lemma Becharia" ou les "Ifrikya Spirit". La scène du théâtre accueillera également les troupes "Diwan Ouled Sidi Blel" de Tindouf, "El Mechâal" d'Adrar et "Diwan El Bahia" d'Oran toutes primées lors du dernier festival national de diwan. Le prix du ticket d'accès a été fixé à 500 DA et 700 pour le spectacle de la soirée de clôture.


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jeudi, juillet 05, 2012

بمناسبة الذكرى الأربعين لتأسيسهم: لمشاهب تنظم مهرجانها الأول

 A l’occasion de leur 40ème anniversaire : Lemchaheb organisent leur premier festival A l’occasion de leur 40ème anniversaire : Lemchaheb organisent leur premier festival Le groupe Lemchaheb organise, du 6 au 9 juillet courant, à Casablanca, la première édition de son festival sous le signe « 40 ans :richesse et sens ». Cette manifestation s’inscrit dans le cadre des festivités marquant les 40 ans de la création de cette formation légendaire. L’occasion pour les fans du groupe et amateurs de bonne musique de se retrouver pour célébrer, comme il se doit, 40 belles années de chant patriotique, de paroles engagées et de création artistique. C’est dans ce cadre que la formation casablancaise propose une série de concerts autour de chansons féeriques qui débutent demain, vendredi 6, au Complexe culturel Moulay Rachid. Deux jours après, dimanche 8, le public retrouvera le groupe à la salle du Théâtre Mohamed Zefzaf pour un show tout aussi électrique. Avant l’ultime concert, annoncé pour lundi 9, au Théâtre Mohammed VI. A la joie des mélomanes auxquels le groupe promet d’excellents moments de détente avec au programme un spectacle prometteur. Soulignons que cet événement artistique, qui se tient sous la houlette du département de la culture et de la coopération avec le soutien du Conseil de la ville de Casablanca, rendra hommage à Hassan Nafali, l’ancien président du Syndicat national des professionnels du théâtre, à Ahmed Saari, acteur marocain chevronné et à Zouhair Qamari, président de l’Association arts et cultures. A ce propos, le chef du groupe musical Kissra a déclaré à Libé qu’il s’agit d’une « reconnaissance aux efforts que ces hommes ont déployés pour le groupe Lamchaheb ». Outre la reconnaissance à ces hommes, le chef du groupe Kissra explique les raisons de ce choix : «Nous avons l’objectif de faire sortir Arts et Cultures de l’ombre. En plus, nous allons leur rendre hommage pour les efforts qu’ils déploient pour le corps artistique». Avant de poursuivre : «Dans un contexte marqué par la quasi-absence de syndicat artistique et de militants dans le secteur, j’avoue que cette association a comblé le vide laissé par les instances concernées ». Dans ce cadre, Zouhair Qamari a exprimé l’espoir de voir Lamchaheb bénéficier d’un local de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH). « Il faut rendre hommage à l’artiste. J’aimerais bien voir un film sur Lemchaheb pareil à Transe sur les Ghiwane, ou encore un Biopic sur le riche parcours musical de ce groupe ainsi que sa contribution à enrichir le patrimoine artistique de notre pays». L’histoire du groupe a commencé en 1972 suite à une rencontre dans le célèbre café casablancais, La Comédie, entre Moulay Chérif Lamrani et le régisseur de Nass El Ghiwane, Mohamed Bakhti. A cette époque déjà, Moulay Chérif Lamrani voulait créer un groupe de musique et avait sollicité l’aide de Mohamed Bakhti pour y parvenir. «Je sais que tu as bossé pour les Ghiwane, on veut monter un groupe comme eux, aide-nous», lui avait-il dit. C’est ainsi que le groupe Lamchaheb a été créé se distinguant par son goût prononcé pour les musiques occidentales et le sens de la provocation. Le groupe a pour particularité d'introduire des instruments musicaux modernes et de composer des textes dénonçant les excès du régime politique marocain. C’était vraiment quelque chose d’exceptionnel que de voir une formation musicale marocaine critiquer ouvertement le régime à l’époque où la censure était à son apogée. Une liberté d’esprit et de ton qu’appréciera le public marocain et maghrébin. Souhaitons bon vent à ce festival qui se veut pérenne.

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lundi, juin 11, 2012

مشروع السيرة الذاتية لمجموعة المشاهب

LARBI LAKEHAL, RÉALISATEUR

“L’image est le meilleur moyen de raconter notre histoire”

 

Par : Sara Kharfi

Avec passion, il dévoile les détails du projet du biopic du groupe Lemchaheb. Sans concession, il explique les difficultés du cinéaste en Algérie.

Liberté : Vous allez réaliser un biopic sur le groupe marocain Lemchaheb. Comment est né ce projet ?
Larbi Lakehal : C’est une rencontre inopinée, le “mektoub !”. J’ai été invité à la 6e édition du Festival national de musique diwane de Béchar, et c’est là que j’ai rencontré et discuté à cœur ouvert avec Lemchaheb. Ils ont constaté que je maîtrisais leur parcours musical et humain ainsi que le travail qu’ils ont effectué sur le patrimoine. Lors de nos échanges, je leur ai parlé du parallèle que je fais, personnellement, entre Kenadessa (Béchar) et El Haï El Mohammedi (Casablanca, Maroc). Autour d’El Haï El Mohammedi, il y a eu un brassage de beaucoup de cultures, une composition socioéconomique et culturelle qui s’est tissée autour de cette cité ouvrière – c’est d’ailleurs de ce quartier que sont issues Jil Jilala et Ness El Ghiwane. Et pour Kenadessa, c’est la même chose : c’est une cité minière où il y a eu un brassage de ce qu’on pourrait appeler la “société saharienne”, qui a permis à plusieurs cultures et ethnies d’évoluer dans cet espace. Mais j’avoue que ce n’est pas facile de dire oui pour un film sur Lemchaheb, parce que c’est une grande responsabilité. C’est l’histoire de toute une vie. Il faut traduire quarante années de péripéties. Je suis conscient que certaines choses vont être dites, que d’autres non, qu’il y a des lignes rouges, des croisements d’événements, etc. Le lendemain de cette discussion, Salaheddine Kousra, président de Lemchaheb, m’a dit qu’ils avaient décidé que c’était moi qui ferai le film.

Quelle a été votre réaction ?

Je ne savais même pas qu’il y avait un film en projet. Je lui ai répondu que c’était une très grande responsabilité, et que je ne pouvais répondre instantanément à sa proposition. Je lui ai demandé de réfléchir, car je pense qu’il y avait des choses à éclaircir de part et d’autre. On a au départ évoqué la possibilité de financement du côté algérien, mais après réflexion ils ont décidé que le film sera produit à 100% par eux. On a éclairci certains points, mais je n’ai posé aucune condition. Mon souci n’est pas matériel, il est plutôt esthétique. Je souhaite être à la hauteur du projet. On m’a envoyé le texte que je vais scénariser selon plusieurs approches, musicale d’abord, puis humaine parce que Lemchaheb c’est une histoire avec plusieurs histoires à l’intérieur : les histoires de chacun des membres.

Mais pourquoi sollicitent-ils un réalisateur algérien ?
Je pense que c’est une question de marketing. Il faut savoir que Lemchaheb se sont disloqués après la mort de Mohammed Batma et Chérif Lamrani. Ils ont perdu leur public à cause de problèmes internes. Maintenant que le succès est au rendez-vous, ils veulent reconquérir leur public et reconstruire le pont qu’ils avaient avec le Maghreb. Il y a également une dimension algérienne dans le groupe Lemchaheb : Chérif Lamrani est né à Oran, il est de mère algérienne et c’est lui qui a introduit la mandole (qui n’existe pas dans le patrimoine marocain) parce qu’il a été imprégné par la culture algérienne. Oran a beaucoup influencé Lamrani.

Ce sera votre premier long métrage de fiction ?

Je prépare en parallèle une autre fiction : une adaptation du roman Myriem dans les palmes, de Mohammed Ould Cheikh, un des premiers romanciers algériens d’expression française. Son roman est extraordinaire et j’ai pratiquement finalisé les contours de la trame qui se déroulera entre Béchar et le Maroc. J’ai pris l’idée du livre et l’ai développé en introduisant des références historiques et sociales de la ville de Kenadessa (le chemin de fer, le mouvement national, Messali El Hadj qui est venu à Kenadessa, etc.). C’est en fait un petit schéma qui va situer dans le temps une période cruciale de l’histoire de l’Algérie, la prise de conscience du peuple algérien, comme cela a été rapporté dans le roman.

Vous vous intéressez beaucoup à l’histoire…

On ne parle jamais de l’histoire, il y a beaucoup de zones d’ombre parce que les vivants ne peuvent pas assumer certaines choses. Et on a compris qu’on ne pouvait pas aller au-delà. On voit d’ailleurs ce que cela a donné avec les films proposés pour le cinquantenaire de l’indépendance. Je n’ai pas la prétention d’être un historien mais je crois que, dans l’Algérie d’aujourd’hui, l’image est le meilleur moyen de raconter notre histoire. Beaucoup de gens pensent à tort que le Sud n’a pas participé à écrire l’histoire du pays. Personnellement, j’ai subi ce regard-là et j’ai été désigné par mon appartenance. J’ai donc le sentiment d’une responsabilité, d’abord morale, vis-à-vis du pays et de ma région. Je trouve aussi que chaque créateur devrait s’intéresser à sa région, à ce qu’il connaît le mieux, et la faire connaître, loin des considérations matérielles.

Difficile, quand même, de traiter de l’histoire alors que beaucoup de ses acteurs sont encore en vie…
J’ai déposé, il y a un an et demi, un projet sur la Zone VIII. Le ministère des Moudjahidine a accepté mais le responsable de l’époque (aujourd’hui à la retraite) m’a recommandé de changer une séquence parce que l’homme mis en scène est dans l’État. Je l’ai supprimé, devant lui, avec un feutre mais je lui ai demandé si cette suppression sur papier pouvait me garantir qu’elle allait supprimer le geste de l’homme de la grande histoire. Je pense que lorsqu’ils ne seront plus de ce monde, on pourra dire la vérité.

Sous-entendez-vous que l’écriture de l’histoire, dans le cinéma, est reportée ?
Il y a quelques années, René Vautier a donné une conférence en Algérie et nous avait parlé de son film, l’Algérie s’embrase. Il nous a raconté que lorsque la direction du FLN et de l’ALN a vu les images, elle a demandé d’enlever certains plans relatifs aux moudjahidine qui pleuraient lorsqu’ils ont vu leurs frères d’armes mourir. Ils lui ont dit que les moudjahidine ne pleurent pas. Ceci est révélateur d’une inconscience par rapport à l’histoire. Je sais que chacun d’entre nous s’autocensure, donc nous n’avons pas besoin de personnes qui viennent nous dire ce qu’on doit faire. Chaque producteur a le droit de dire, mais pour ne pas subir la censure de l’État, il ne faudrait pas qu’il lui demande de l’argent. Il faut trouver d’autres voies de financement, et avoir les moyens d’assumer ses idées. Il ne faut pas se leurrer, les finances donnent un pouvoir, que ce soit à l’Algérie ou à l’étranger.

Il y a des lignes rouges partout, en Algérie comme ailleurs…
Chaque pays à ses limites. J’ai eu une expérience avec Lamine Merbah qui illustre mon constat. Il avait sollicité la France pour un financement parce qu’il avait scénarisé le roman édité en France, Regard d’enfant. Mais le scénario a été refusé parce qu’il évoquait la torture. Eux aussi ont des limites. Pour en revenir à l’Algérie, il y a toujours des non-dits, des zones d’ombre, mais le cinéma devrait être dans une dynamique d’évolution et de valorisation. Il faut une stratégie de production, et des moyens qui vont nous permettre de nous voir dans le miroir. Je pense que ce qui a été fait et écrit dans la loi sur le cinéma peut engendrer une dynamique très positive, mais il faudrait y mettre du sien également.

De quelle manière ?

Lorsque j’étais membre de l’Arpa, j’ai été écœuré par la mentalité des créateurs et de la création en Algérie. Les gens prennent des initiatives individuelles et se rendent au ministère, à la télé ou à une autre institution pour demander de l’aide. On ne peut pas s’attendre à ce que le secteur se développe si on n’arrive pas à se projeter dans l’avenir et à s’organiser en communauté, à défendre une vision commune. On n’en a aucune parce qu’on est divisé et éparpillé. On s’est battu durant deux ans pour résoudre nos problèmes avec le Fdatic, et on a réussi, puis on a également sollicité le ministère des Finances pour une aide. Maintenant, la question est de savoir comment traduire concrètement ces choses-là, ces acquis. Pour cela, il faut qu’on s’organise pour que les institutions sentent qu’il y a des cinéastes organisés qui peuvent exposer leurs vues et leurs attentes.

Même s’il y a des productions et des moyens, beaucoup déplorent le fait que les films ne sont ni projetés dans les salles ni diffusés à la télé…

Effectivement, concernant les productions d’“Alger, capitale de la culture arabe 2007”, la télévision ne les a diffusées qu’une seule fois. Pour moi, c’est un problème de mentalité. D’ailleurs, lorsque j’étais à l’Arpa, j’avais même proposé qu’on poursuive en justice la Télévision, mais cela n’a pas abouti. Je considère que la télévision est un secteur public, non la propriété de son directeur. Il y a un cahier des charges, une commande, une grille, et on doit discuter de cela afin de mettre en évidence le barème, et qu’on travaille sur la qualité. Il faut encourager une dynamique de création, ce qui permettra aux réalisateurs de se corriger, de s’apercevoir de leurs maladresses et donc de s’améliorer. Concernant le cinéma, d’abord les salles devraient être récupérées par le ministère de la Culture.

Au Festival de Béchar, vous avez présenté le documentaire, Les rites diwanes à Béchar. Cette culture fait-elle partie de vos centres d’intérêt ?
Il y a dix ans, j’avais dit que le diwane sera la tendance musicale en Algérie, et nous sommes en train de le constater aujourd’hui. Mais il y a tout de même une injustice envers la région de Béchar, et elle est d’abord artistique. Il a fallu que Alla aille en Allemagne pour émerger, Gaâda Diwane Béchar, Malika Mokeddem et Mohamed Moulessehoul (Yasmina Khadra) en France. Il faut casser cette injustice et ce regard folklorique qu’on pose sur cette région. Quant au diwane, il est pour moi une partie intégrante de la région, un patrimoine qu’il faudrait revisiter pour lui donner la place qui lui revient de droit, parce qu’il révèle l’histoire. Il a fallu que des artistes comme Maâlem Ben Aïssa (Allah yerahmou), Amazigh Kateb ou Gaâda Diwane Béchar construisent des ponts pour sortir cette musique de son cadre originel.
Comme elle était considérée comme un tabou, cette musique est restée en marge, en conservant toute son authenticité. Ce qui a facilité le processus de valorisation. Le Maroc a valorisé cette culture avec notamment l’héritage du ghiwane (il y avait toujours un maâlem avec un goumbri et des crotales dans les formations ghiwane). Le diwane est un patrimoine qui reste encore à reformuler.

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samedi, mai 19, 2012

مؤتمر صحفي للمشاهب

“Béchar est notre porte d’accès pour l’Algérie”
 
Lemchaheb a fait part de leurs projets avec les Algériens, notamment la réalisation d’un documentaire sur le parcours du groupe par le cinéaste algérien, Larbi Lakehal, une association des amis de Lemchaheb, et celui d’un partenariat pour dispenser des formations, un mois par an.

À quelques heures du coup d’envoi officiel de la sixième édition du Festival national de la musique diwane de Béchar, et de leur concert au stade En-Nasr, Salaheddine Kousra, président de la formation Lemchaheb, et Mohamed Hamadi, membre fondateur de ce groupe mythique créé en 1973, ont tenu une conférence de presse à la maison de la culture de Béchar. M. Kousra a d’abord expliqué la relation qu’entretient sa formation avec Béchar, qu’il a considéré comme “notre porte d’accès pour l’Algérie”. Une sorte de passage obligé ; une ville incontournable. Il a ensuite rappelé le parcours de Lemchaheb, créé dans l’effervescence d’un mouvement folk (Ghiwane), avec pour objectif de “faire aimer le patrimoine populaire à la jeune génération. Le regretté Chérif Lamrani a tracé le juste chemin à Lemchaheb pour l’universalité”, déclare M. Kousra qui soulignera également que Chérif Lamrani, né à Oran en Algérie, “nous a laissé une école avec ses bases.” Évoquant le volet musical, il fera remarquer qu’il y a toujours une sorte de “combat entre la mélodie et la parole”. De son côté, Mohamed Hammadi parlera de la particularité de la musique de Lemchaheb et de son apport au style ghiwane, qui était à l’époque de leur apparition représenté de la plus belle des manières par Ness El ghiwane et Jil jilana. Mais il fallait se différencier et pour cela “nous avons travaillé sur le rythme, l’harmonie, le folklore (marocain, algérien et tunisien), et tagnaouite.”
Ce membre fondateur de Lemchaheb qui a perdu trois de ses piliers, emportés par la mort (Cherif Lamrani, Mohammed Batma et Mohamed Sousdi), ajoutera que “Lemchaheb a beaucoup travaillé sur tagnaouite. Nous avons des chansons qu’on joue sur un rythme de musique gnaoua, comme Ya Chraâ, Hamouda, Ya Latif ou Daouini. “Lemchaheb, dont les membres n’ont pas souhaité répondre à des questions politiques, font de la chanson engagée, revendicative.”  “Un politique fait des discours, nous faisons de la musique. À chacun son métier. Mais le discours populaire marque et a une influence sur les gens. Avec la culture, on peut transmettre des messages”, a rappelé M. Kousra. Les invités du festival se sont également intéressés à la relève, en saluant le travail et les moyens des formations de Béchar qui pratiquent ce style, comme Essed ou Ladjouad. Ils ont aussi dévoilé une partie de leur programme de la soirée, notamment une chanson en hommage à Mohamed Sousdi. Quant à leurs projets avec les Algériens, ils sont nombreux, notamment un documentaire de Larbi Lakehal sur leur parcours, la création d’une association des Amis de Lemchaheb et un partenariat avec El Ferda pour dispenser des formations aux jeunes, qui s’étaleront sur un mois. De son côté, Hocine Zaïdi, commissaire du Festival national de la musique diwane, a donné un bref aperçu des préparatifs de la présente édition, tout en indiquant que les maisons de la culture des autres wilayas du pays ont été impliquées dans les présélections. Car “le diwane est présent dans toute l’Algérie. Il y a des nuances d’une région à une autre et on veut le montrer dans notre festival”, a-t-il affirmé. Et de revenir sur le déroulement des présélections à Béchar : “Pour Béchar, nous avons fait une présélection en conviant plusieurs groupes. Un jury en a choisi deux. Et l’objectif c’est de pouvoir faire la même chose dans les autres régions.” Revenant sur la question des sponsors, jugés par l’assistance peu nombreux, Hocine Zaïdi a espéré plus “d’ouverture” et souhaité pouvoir attirer à l’avenir des partenaires privés. Sur ce point, M. Kousra, a insisté sur le caractère culturel du Festival diwane. Pour lui, lorsqu’il y a beaucoup de sponsors, c’est l’aspect commercial qui prime sur tout le reste.

Par : Sara Kharfi.  Journal Liberté.

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فوضى وهستيريا في السهرة الأولى لمهرجان موسيقى الديوان.. البـشـاريون يبـعـثـرون أوراق ''لمشاهب''



كانت السهرة التي أحيتها الفرقة الأسطورية المغربية ''لمشاهب''، ليلة الجمعة الماضي، بملعب ''النصر'' ببشار، ستكون تاريخية لو تمت بعيدا عن الفوضى والهستيريا الجماهيرية للبشاريين، الذين فشل الأمن في ضبط جماحهم· وقد بدت التشكيلة الفنية قلقة مضطربة، بعد أن كسّر التنظيم ريتمهم الإبداعي، وأوقف العرض مرتين متتاليتين·
كانت الساعة تشير إلى التاسعة والنصف ليلا عندما غرق ملعب النصر بموجة من الجمهور البشاري، الذي بدأ يتوافد على المكان منذ ساعتين تقريبا، عائلات وأصدقاء حملوا أنفسهم إلى الليلة الأولى للمهرجان الثقافي لموسيقى الديوان في طبعتها السادسة. موعد سنوي، ينتظره الجميع لينفض غبار الروتين والركود على هذه الجهة من الوطن. في المدرج الوحيد للملعب، احتمت العائلات من جموع الشباب، وجلست تنتظر، وبينما الأرائك الأمامية المخصصة للسلطات الولائية، كانت شاغرة تترقب وصول الوفد الرسمي، راجت الأخبار أن والي ولاية بشار لن يكون حاضرا في السهرة، ولا باقي المسؤولين العسكريين وما تبعهم، فبدأ الجميع يزحف إلى الجهة الأمامية للملعب قريبا جدا من المنصة. بعد العاشرة بقليل، أُعلن عن انطلاق السهرة، وجلست قدوري ممثلة وزيرة الثقافة، تشرف على الفعالية، إلا أن تدفق الجمهور على المكان المخصص لها جعلها محل تهديد مثلها مثل ممثلي الصحافة الوطنية الذين افترشوا الأرض، مستعينين بزرابي السلطات المحلية، إلا أنهم سرعان ما غرقوا بين الأرجل هم أيضا، في غياب تام لمكان مخصص لرجال الإعلام لمتابعة العرض والبقاء قريبا من الحدث.
لم تمر الأغنية الأولى لفرقة ''لمشاهب'' بعنوان ''رثاء لمحمد السوسدي''، حتى تحوّلت أرائك المسؤولين إلى أي شيء ماعدا مجلس مريح، شباب من 16 إلى 20 سنة، وآخرون من تتراوح أعمارهم من 40 إلى 50 احتلوا المنطقة، وزحفوا بلا رقيب أو معين، حيث تجهيزات الصوت التابعة لديوان رياض الفتح، استنفر أصحابها سريعا، مدافعين عن أجهزتهم.
وعلى مدار كل السهرة، تواصل المشهد على هذه الطريقة ''الحربية''، كرّ وفرّ، صراخ وانفعال شديد، شباب ضبطت بحوزتهم قطع ''كيف''، آخرين سكارى حاموا بين الحشود، كاسرين حرمة الموقف، وجمالية الاستماع إلى فرقة ''لمشاهب'' الملتزمة. كل ذلك في غياب تام لعناصر الأمن الوطني، الذي كان عددهم لا يتعدى أصابع اليد، مقابل ملعب مملوء عن آخره، يرجح أن يكون ضم تلك الليلة 20 ألف متفرج. لا تطويق أمني، لا حواجز حديدية كما تعودنا، شرطة تتفرج دون أن تتدخل، تاركة مهمة النهر والزجر لأعوان أمن مؤقتين من شباب الأحياء المجاورة، استأجرهم المهرجان للمناسبة.  إلا أن هؤلاء أيضا لم يكن بوسعهم فعل شيء أمام أقرانهم، فتحوّل النهر إلى مشادات كلامية وشجارات.
بعد مغادرة ممثلة الوزيرة المكان، مسرعة متأسفة من سوء التنظيم، بقيت الحلبة فارغة، لا يديرها أحد. وحده رئيس الفرقة المغربية صلاح الدين الكوسري، صعد إلى المنصة وخاطب الجميع، طالبا الهدوء، قبل أن يشدد من كلامه، ويهدد بالمغادرة إن استمر الوضع على هذا المنوال. للأسف، لم يقم الكوسري سوى بتأجيج الحماس، وزاد من نسبة الاندرينالين في أجساد شباب بشار المتعطش والمكبوت بآلام واقعه الاجتماعي.
بعيدا عن ''واقعة لمشاهب'' في ليلة بشار الأولى، كانت هناك مشاهد جميلة من بين الجمهور، رجال ونساء يرددون حرفا حرفا أغاني الفرقة، الكل يحفظ عن ظهر قلب رصيد 40 عاما من الغناء الملتزم لهذه المجموعة المتجددة عبر الزمن. تكوّنت الفرقة في هذه السهرة م: عبد الوهاب زواق العازف على القيثارة، يقطان عبد الرحمن، طارق بن عيسى الصوت المميز القادم من تيطوان، محمد حمادي والشاذلي مبارك، العنصران الأسطوريان في الفرقة، دخلا متعانقين للمنصة، دلالة على إتحادهما، بعدما عرفته المجموعة من فرقة وسوء تفاهم في سنوات خلت. هذه التشكيلة قدمت أغاني متنوعة، منها ''العوامة''، ''هذا شنو''، ''يا لطيف''، ''هطلوا دموعي''، ''فلسطين''، ''ناري''، ''مال القنديل'' و''العفو يا بابا''··· أغاني جمعت بين الكلمة والموسيقى، متعة لمتذوق السمع الأصيل، آلات إتحدت مع أصوات أصحابها، لتكون جوهرة غالية الثمن، إلا أن بشار التي احتضنت عودة ''لمشاهب'' لم توفق في تقديم الطبق الفني هذا على طبق من فضة أو ذهب.
بشار: نبيلة· س

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لمشاهب في افتتاح الملتقى الدولي الثامن لمجموعات الديوان الموسيقية

Qui a dit que la flamme de Lemchehab s’est éteinte ? Le groupe marocain a fait déplacer la grande foule vendredi soir à Béchar. Le stade En Nasr où se déroule les soirées du Festival de la musique Diwane jusqu’au quand 24 mai a été envahi par les jeunes et les moins jeunes. Les organisateurs ont été débordés au point que l’anarchie s’est vite installée autour de la scène. Les techniciens de l’Office Riadh El Feth ont eu beaucoup de difficultés pour assurer la sûreté du matériel et la continuité du spectacle. Les services de police étaient étrangement effacés. L’absence du wali de Béchar a fait que les agents d’ordre se mettent de côté laissant les organisateurs du Festival du Diwan se démenaient seuls face à un public voulant s’approcher coûte que coûte de la scène. La police est au service de qui ? Du wali ? Des citoyens ? Il est évident que les normes de sécurité n’étaient pas assurées. D’où la désorganisation qui peut paraître injustifiable pour un festival qui est à sa sixième édition. Un festival toujours démunis sur le plan des moyens. Relancer l’activité culturelle dans les régions du Sud doit pourtant être une priorité en ces temps d’incertitudes…Salah eddine Kousra, manager de Lemchehab, a arrêté trois fois le spectacle demandant au public de se calmer et de s’organiser pour suivre le concert. « Si les choses continuent comme cela, nous allons nous retirer », a-t-il menacé au moment où la pression était à son comble. Béchar a grandement besoin d’un théâtre de plein air. C’est un minimum pour une ville du sud qui connaît déjà les grandes chaleurs. Au début de la soirée, Saleheddine Kousra annonçait que Lemchehab a, contrairement à ses habitudes, choisi d’interpréter douze chansons au lieu de huit. « C’est une manière d’exprimer notre attachement à Béchar et à notre public algérien », a-t-il dit. Le dernier spectacle de Lemchaheb à Béchar remonte à 1974 ! Les musiciens et chanteurs Abdelwahed Zouak, Abderrahmane Lektane, Tarek Benaïssa, Djamel Moutawakil, Mohammed Hamadi et Chadili Moubarak sont montés sur scène au milieu de fort applaudissements. Mustapha du groupe béchari Es-Sed a accompagné Lemchehab à la batterie. Le concert a commencé avec une chanson-hommage à Mohammed Sousdi, Mohamed Batma et Chérif Lamrani, des anciens membres de Lemchaheb, aujourd’hui disparus. « Après la télévision marocaine, cette chanson est une exclusivité pour le public du festival », a précisé Salaheddine Kousra. Lors de l’interprétation, le groupe a ajouté le nom de Warda El Djazaria, décédé au Caire jeudi 17 mai. Hocine Zaïdi, commissaire du Festival de musique Diwane, a, lors de l’allocution d’ouverture, rendu également hommage a la diva de la chanson arabe. Lemchehab ont interprété des titres connus de le repertoire tels « Hakmet Leqdar », « Filistine », « Amana », « Ya latif », « Dawini »…Une partie du public, qui semble connaître à cœur les textes, reprenait à chœur les paroles. « Imaginez la rencontre après des années d’absence. Nous sommes revenus avec des idées de projets. L’accueil qui nous a été réservé. Nous allons travailler avec des groupes algériens avec qui nous partageons le style. Une manière de sauvegarder le patrimoine », nous a expliqué Saleheddine Kousra après le spectacle. L’algérien Larbi Lekhal va réaliser un documentaire sur les 40 ans de carrière artistique de Lemchaheb. « Nous savons que Larbi Lekhal sera à la hauteur », a appuyé le manager de Lemchaheb. Ce projet est le premier du gentre entre un documentariste algérien et un groupe musical marocain. Le groupe Lemchaheb espère partager avec l’Algérie les festivités célébrant le cinquantenaire de l’indépendance du pays. « Une indépendance qui était une aspiration de tout maghrébin », a soutenue Salehddine Kousra. Selon lui, le festival de Béchar est l’exemple d’un festival culturel où le spectacle se mélange au débat d’idées. Lemchaheb prépare actuellement un nouvel album qui contiendra notamment une chanson sur « le printemps arabe » et une autre en hommage aux servantes de maison. « Nous sauvegardons l’authenticité de notre musique en s’adaptant au nouveau langage des jeunes », a précisé Salaheddine Koursi. Samedi soir, quatre jeunes groupes algériens de Diwane sont prévus à la scène du stade En Nasr : Sara Ksar de Béchar, Diwane Gnawa de Blida ainsi que Tagmi et Diwane Bahdja d’Alger. A la fin du festival, les meilleurs groupes seront primés par un jury présidé par l’ancien ministre et ancien ambassadeur Lahcen Moussaoui.

 Fayçal Métaoui du journal El watan

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mardi, janvier 17, 2012

لمشاهب تفقد مشهابا اخر: الفنان محمد السوسدي في ذمة الله

لمشاهب تفقد مشهابا اخر: الفنان محمد السوسدي في ذمة الله


بعد معاناة طويلة مع التهميش و لا مبالاة  المسؤولين عن القطاع الفني بالمغرب، توفي الزجال و مغني مجموعة لمشاهب محمد السوسدي، بمستشفى محمد الخامس بالدارالبيضاء بعد أزمة مفاجئة حادة في جهازه التنفسي ألمت به صباح الثلاثاء 17 يناير، مسدلا الستار عن حياة فنية حافلة، من العطاء الفني مع مجموعة لمشاهب امتدت نحو  أربعين سنة من العطاء. جال فيها بين خشبات المسارح المغربية والعالمية ،  ليجد نفسه في نهاية المطاف دون سند حقيقي. بعد رحيل الشريف ومحمد باطمة الى دار البقاء. وكان موقع وجهات نظر وأسبوعية الحياة اخر منبر اعلامي قاما باستجواب الراحل محمد السوسدي قبل أسبوع من رحيله المفاجئ. ويذكر أن السوسدي كان يستعد لاصدار ألبوم جديد يقدم من خلاله فرقة شابة متكونة من أبناءه الثلاثة عبدو وحمزة و مهدي السوسدي للجمهور  في قالب مشاهبي جديد وتوزيع عصري ليسلم مشعل لمشاهب للجيل القادم لكن قدر الله كان الأسبق.
 ولد محمد السوسدي سنة 1952 بحي كاسطور بالحي المحمدي معقل الظاهرة الغيوانية، مارس، منذ طفولته، التمثيل مع مسرح "الخلود" بالحي المحمدي، قبل أن ينضم إلى مجموعة حسن السوداني، إذ كان يؤدي مقاطع من الأغاني الهندية التي كان يتقنها، بين المشاهد المسرحية.
 في سنة 1969، حصل السوسدي على جائزة أحسن صوت، بعدما أدى أغنية" دوستي" بالهندية، في برنامج المسابقات التلفزيوني "الوقت الثالث".
 التحق السوسدي بعد ذلك بمسرح الطيب الصديقي وشارك معه في العديد من الأعمال المسرحية، إلى غاية 1972.
 في تلك الفترة كان مبارك الشادلي، بصدد تأسيس مجموعة جديدة، فلم يكن أمامه سوى الاتصال بمحمد السوسدي، الذي لم يتردد لحظة واحدة في قبول عرض الشادلي، والانضمام إلى المجموعة، التي كانت هي الثالثة بعد مجموعتي ناس الغيوان وجيل جيلالة.
 دخل السوسدي عالم الغيوان، مع المجموعة التي أطلق عليها اسم "أهل الجودة"، وكانت تضم، بالإضافة إلى الشادلي، عبد الرحيم معلمي، وصلاح نور، وسعيد سعد، والصوت النسوي حليمة.
 في أواخر سنة 1972 تمكنت المجموعة الجديدة من دخول المنافسة بخمس أغان، منها "واهيا الغادي بيا"، و"لكناوي"، و"يا لهاجر وطانو" وكانت كلها من كلمات وألحان مبارك الشادلي، كما استطاعت المجموعة في فترة وجيزة تسجيل أول أسطوانة بشركة "كتبية فون"، وتمكنت من القيام بجولات فنية ناجحة داخل المغرب وخارجه، ورغم هذا النجاح السريع، الذي حققته هذه المجموعة الفتية، إلا أنها لم تقو على المنافسة لتتفكك.
 لم يتوقف السوسدي، عن التفكير في إعادة التجربة مع صديقه الشادلي في تأسيس مجموعة جديدة على أنقاض "أهل الجودة"، مع تفادي الوقوع في أخطاء الماضي، من خلال التركيز على الكلمات المعبرة والألحان الجيدة، وتفويض أمور المجموعة إلى مدير يتكلف بأعمالها، فظهرت مجموعة جديدة باسم "الدقة" وكانت تضم، بالإضافة إلى السوسدي والشادلي كلا من حميد الطاهري مسؤولا عن المجموعة، وعازف "السنتير" محمود، وعازف البانجو سعيد.
 في مدة وجيزة، وتحديدا في صيف 1973 تمكنت المجموعة الجديدة من دخول المنافسة، من خلال القيام بالعديد من الجولات الفنية شملت معظم المدن المغربية، والعديد من الدول الأوروبية، وتمكنت من تسجيل العديد من الأغاني العروفة مثل "ألف ليلة وليلة"، على أسطوانات 45 لفة أصدرتها شركة "فيليبس"، في السنة نفسها، وبعد مدة قصيرة توقف مسار المجموعة.
 في فاتح ماي 1974، التقى الشادلي صدفة محمد البختي، الذي سيبلغه أن الراحل مولاي الشريف لمراني، يبحث عن عضوين جديدين لتطعيم مجموعته "لمشاهب".
 بعد أيام من لقاء البختي، اتصل الشادلي بالراحل لمراني، الذي لم يتردد في ضمه إلى"لمشاهب" رفقة محمد السوسدي، مكان الأخوين أحمد ومحمد الباهيري، اللذين كانا غادرا المجموعة في وقت سابق.
 بعد التحاقه بـ"لمشاهب"، أتحف السوسدي الجمهور المغربي بعشرات الأغاني الجيدة، التي تطرقت لمواضيع اجتماعية ووطنية وعربية نذكر منها، أغنية "فلسطين"، التي استغرق العمل عليها أكثر من سنة، وأدتها المجموعة بموسكو سنة 1978، خلال انعقاد مؤتمر الأممية الاشتراكية، الذي حضره الراحل ياسر عرفات وأصر على الاحتفاظ بنسخة من الأغنية، و"الغادي بعيد"، و"الليل"، و"طبايع الناس"، ورائعة "بغيت بلادي"، التي غنتها المجموعة خمس مرات في حفل واحد في حضرة الملك الراحل الحسن الثاني، الذي أحبها كثيرا، وأمر بتسجيلها باستوديو القصر الملكي، وكان يجد متعة في عزفها على البيانو، لما تحمله من كلمات صادقة تعبر عن حب الوطن، تقول بعض كلمات الأغنية: بغيت بلادي مي وهيه / بغيت بلادي ميمتي راه الدنيا ما دوم / بغيت بلادي ميمتي راه الغربة ما دوم / غراتك ورماتك في بحر ما لوش سواحل / تظل تقيم ليلاتك الصابر في الناس العاقل / ياك سر الخاطر يتغير سره يبقى جوال / ويلي عقلي ومحير وعلى بلادي عوال / بغيت بلادي مي وهيه ...
 ورغم ما حققته أغاني لمشاهب من نجاح، إلا أن أغنية "داويني" تبقى من أروع ما أبدع السوسدي، إذ يقول فيها:
 مال القنديل على الدوام طافي / مال صباحنا شمسه عوافي / أو مال كلتتنا جافة ما بغات تروى / داويني كاملين شلا عذاب اسباب / كل ما نقول عييت عاد بديت عذاب/ حطوني وسط الحصيدة نشالي يا بابا يعلم الله بالمصيدة القلوب الكذابة / الهم تحدى البارح زاد اليوم / واش هاد الغدة أنا قلبي معدوم / و لعفو يا بابا واش الحق يزول / القلوب الكذابة نسونا في المعقول...
 ظل صوت السوسدي متميزا، واستطاع من خلال مشاركة فردية بموسكو الفوز بجائزة أحسن صوت في إحدى المسابقات الفنية، التي شارك فيها فنانون عالميون، حيث أدى أغنية "حمودة"، لتظل هذه صورة هذا الفنان الكبير، الذي كان يتصبب عرقا وهو يصدح بصوته المتميز وسط مجموعة لمشاهب، موشومة بالذاكرة المغربية، الحابلة بالعديد من الوجوه الفنية الرائدة. 
رحم الله محمد السوسدي وأسكنه فسيح جناته وان لله وان اليه راجعون


عبد المنعم صويبي



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